Chronique

Harry Potter et l’enfant maudit, J.K Rowling, John Tiffany et Jack Thorne

Résumé de l’éditeur:

L’action de la pièce se déroule dix-neuf ans après les évènements du livre Harry Potter et les Reliques de la Mort et suit les aventures d’Harry Potter, désormais employé au Ministère de la Magie, et de son plus jeune fils, Albus Severus Potter. Être Harry Potter n’a jamais été facile et ne l’est pas davantage depuis qu’il travaille au coeur des secrets du ministère de la Magie. Marié et père de trois enfants, Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, tandis que son fils Albus affronte le poids d’un héritage familial dont il n’a jamais voulu. Quand passé et présent s’entremêlent dangereusement, père et fils se retrouvent face à une dure vérité : les ténèbres surviennent parfois des endroits les plus inattendus. 

Comment ce livre est-il arrivé entre mes mains? 

 Grande fan d’Harry Potter depuis 15ans, je ne pouvais pas rater cette suite.

Mon avis:

Malgré quelques exceptions, la lecture de ce livre me conforte dans le fait que les pièces de théâtre sont avant tout faites pour être jouées. Je suis triste de le dire mais j’ai été déçue par Harry Potter et l’enfant maudit.

J’ai replongé avec un très grand plaisir dans l’univers du petit sorcier, qui est maintenant un homme et un père. C’est un peu comme reprendre contact avec un ami perdu de vue depuis longtemps mais qu’on aime toujours autant. Retrouver Harry, Ron, Hermione et les autres a été vraiment chouette, du moins au début.

L’histoire suit Albus Severus, le deuxième fils d’Harry et de Ginny, à partir de l’épilogue du tome 7, 19 ans après la bataille de Poudlard. Il part à Poudlard avec sa cousine, Rose Granger Weasley, qui au passage est une insupportable petite peste. Il assume difficilement la notoriété de son père, l’Élu, le sauveur…. On croise Scorpius Malefoy très rapidement qui souffre, comme Albus, de l’image familiale, pour des raisons opposées. Ils deviennent rapidement amis. A partir de là, ça se dégrade vraiment. 

On tombe dans les clichés et surtout, on se demande comment les personnages que l’on a aimé ont pu élever des enfants pareils. Rose est une caricature d’Hermione en mode garce, Albus est comme son père (aussi idiot parfois) mais le seul qu’Harry ne comprenne pas, quant à Scorpius, on dirait le Drago rêvé par les gamines qui l’aimait bien (dont je faisais partie): son papa en gentil.

Même les anciens héros sont décevants car Harry est vraiment stupide en tant que père, Hermione est à un poste qui la répugnait (même si c’est super classe) et agit comme les gens contre qui elle a lutté, Ron est transparent, Drago est gentil, pourquoi pas, et Ginny, la flamboyante et courageuse Ginny, je l’ai trouvée vraiment dans l’ombre de son mari. 

L’histoire en elle-même déconstruit le récit génial des 7 premiers tomes. Le « méchant » de l’histoire est à mes yeux une totale aberration (spoiler: bien que Voldemort ait peut-être eu des besoins physiques, je ne le vois pas du tout avoir un enfant, aucun intérêt pour lui. Au contraire, il voulait être immortel, un héritier de son pouvoir aurait pu être une menace, un rival). Le déroulé des événements est une répétition de plusieurs éléments des histoires précédentes. Le clin d’œil n’est pas désagréable mais cela donne également le sentiment d’un gros manque d’inspiration.

Cela aboutit à un assemblage de bric et de broc avec des éléments fidèles à l’histoire originale, pour attirer les fans, mais aussi des idées totalement incohérentes (la rumeur sur Scorpius est plus que ridicule ou le fait que les garçons persistent dans leur erreur). C’est vraiment dommage car il y a de quelques bonnes idées comme le bref retour de Rogue, le thème des relations père-fils et d’autres que je ne peux révéler sans spoiler.

Cependant, rien n’y fait, j’ai eu l’impression de me retrouver devant une mauvaise fanfiction. Je ne comprends pas que J.K.R ait donné son aval à cet ersatz de son œuvre qui ressemble à une pompe à fric.

Cela me fait mal de l’écrire mais c’est la suite de trop. La pièce doit sans aucun doute être spectaculaire avec les effets spéciaux, mais il me manque ce qui fait la magie d’Harry Potter. Tout n’est pas négatif dans cette pièce mais elle était clairement dispensable.

A lire, mais seulement pour les très grands fans, qui aimeront Harry quoiqu’il arrive (et à mes yeux en oubliant cet épisode), histoire de connaître la suite donnée par J.K.R et les autres à notre sorcier préféré.

Informations pratiques: 
Sorti chez Gallimard jeunesse en  octobre 2016, 352 pages.
Existe en grand format (21€) et e-book (14.99€).

21 réflexions au sujet de “Harry Potter et l’enfant maudit, J.K Rowling, John Tiffany et Jack Thorne”

            1. Un manque de l’univers, je ne pense pas car entre Potttermore, les nouvelles qui viennent de sortir et le films des animaux fantastiques qui va bientôt arriver au cinéma… Elle ne l’a vraiment jamais quitté! C’est peut être une dépendance ^^ ou un manque d’argent comme tu le dis (mais où a-t-elle mis tout son argent du coup?)…

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  1. Ca y est je l’ai enfin lu !
    Assez déçue je dois dire. Je rejoins ton avis, une pièce de théâtre ça doit rester au théâtre.
    J’ai pas aimé l’histoire. Je n’aime pas du tout les histoires qui jouent avec le voyage dans le temps en plus.
    Bref, moi j’aime le format livre car on peut vraiment se plonger avec les personnages dans leur vécu, chose qui me manque dans le format pièce de théâtre, ou ça reste à la surface.

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  2. La grande fan d’Harry Potter que je suis a également été très déçue par ce livre, qui fait plus « fan service » qu’autre chose… J’avais tellement imaginé ce qu’auraient pu devenir les personnages, j’avais tellement fantasmé… et bah les fantasmes ne doivent pas être réalisés, c’est clair!
    Bravo pour cette chronique dans laquelle je me suis bien retrouvée!

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