Chronique

La prophétie, Yggdrassil tome 1, Myriam Caillonneau

Résumé:

Une dictature religieuse et militaire règne sur la galaxie. L’armée sainte, fanatiquement dévouée à la cause de celui qui se fait appeler Dieu, élimine impitoyablement ceux qui refusent de suivre les préceptes de la religion. Pourtant, les hérétiques propagent les paroles d’une prophétie annonçant qu’un Espoir va se lever et libérer l’univers.

Tourmentée par de terribles cauchemars prémonitoires, Nayla Kaertan arrivera-t-elle à échapper à l’inquisition qui traque sans relâche ceux qui, comme elle, ont des dons étranges. Doit-elle craindre son supérieur, un homme mystérieux, qui semble posséder des pouvoirs surnaturels ?
Aura-t-elle la force d’affronter son destin ?

Comment ce livre est-il arrivé entre mes mains?

J’ai beaucoup croisé ce livre lors de mon arrivée sur la blogosphère et je l’avait noté car son synopsis me semblait sympa. Je l’ai finalement acheté en juillet dernier.

Mon avis:

L’histoire nous présente Nayla, jeune conscrite qui arrive à sa première affectation, une petite planète minière et inhospitalière, paumée au fond de la galaxie. Elle doit faire face à un supérieur hiérarchique désagréable malgré un poste scientifique intéressant et à l’hostilité quant à son poste de « planquée ». La présentation des autres protagonistes m’a prise à rebrousse-poil, en particulier les condisciples féminins de l’héroïne. La dictature religieuse n’interdit pas les rapprochements sentimentaux ou sexuels, du coup c’est un peu la fête à ce niveau là.

Le problème est que l’héroïne est plus prude et que la seule amie qu’elle se fait décrit les autres femmes (et Nayla approuve) comme des nymphomanes décérébrées. J’ai du mal avec les personnages féminins qui dénigrent toutes les autres filles. J’ai fait une pause  à 17% de ma lecture et je n’étais vraiment pas partie pour aimer. Cependant, j’ai lu d’excellentes critiques chez des copinautes en qui j’ai confiance, j’ai donc décidé de laisser à ce livre le bénéfice du doute et au final, je suis satisfaite d’avoir poursuivie ma lecture. Malgré des défauts, j’ai apprécié l’univers de ce livre.

L’introduction du livre est un peu longue: l’identité « mystérieuse » de Dem, la solitude de Nayla et sa peur d’être démasquée comme une hérétique. L’auteure appuie un peu trop les choses, ce qui est par moment lassant. En contrepartie, je trouve le monde vraiment bien construit. Le système militaire et la dictature religieuse sont intéressants et vraiment cohérents.

Les personnages principaux sont classiques, mais également cohérent avec leur passé et leur rôles. J’ai eu du mal à apprécier Nayla au premier abord, elle a pourtant des traits de caractère intéressants: intelligente, très douée en mécanique et informatique, solitaire. Elle évolue au fur et à mesure des péripéties, tout en gardant cette âme d’ado rebelle inconsciente, qui m’a bien tapé sur les nerfs 😀 . Dem, son responsable, est un bel homme taciturne, lunatique et cache un passé « mystérieux » (on sait très rapidement qui il est, mais pas l’héroïne). C’est un combattant exceptionnel, capable de faire des choix terribles quand l’objectif le justifie à ses yeux.

Ce duo assez peu assorti va devoir faire face à l’inquisition permanente au service de Dieu, en prétendant être de bons soldats et surtout, de bons croyants. Le temps de conscription de Nayla va se révéler bien plus mouvementé que prévu. Une galerie de personnages secondaires vont graviter autour d’eux, avec une mention spéciale à Mylera et au docteur Plaumec.

La narration alterne entre les points de vue de Nayla et Dem, entrecoupé de scènes intitulées « Ailleurs », se déroulant dans le camp de Dieu et mettant en scène différents Inquisiteurs voire Dieu lui-même. Malgré quelques redites au début, cela donne un rythme dynamique et permet de faire monter la tension quand les évènements se précipitent. Grâce à cela, j’ai pu mettre de coté mes premières réticences pour me plonger vraiment dans l’histoire. De plus, les doutes et questionnements de Nayla sont plus intéressants et logiques au fur et à mesure que le récit avance.

La romance ne m’a pas particulièrement convaincue (pour changer me direz vous), mais n’est pas dérangeante outre mesure.

La fin de ce livre est particulièrement fracassante et le cliff hanger très cruel! C’est très bien trouvé car cela donne envie de se précipiter sur le tome 2. Il n’y a pas vraiment de révélations, mais une évolution des protagonistes et des aveux qui créent une situation explosive.

Malgré un début qui m’a fait grincer des dents, j’ai apprécié ma lecture. L’histoire utilise des schémas narratifs connus comme « L’élu malgré lui » (évidemment c’est écrit dans le titre), mais crée un univers riche et cohérent. De plus, le style de l’auteure est fluide malgré quelques coquilles. Je pense continuer cette série entraînante et prenante, en espérant tout de même ne plus tomber sur les clichés des premiers chapitres.

Informations pratiques:
Auto-édité en janvier 2016, 576 pages (15.99€)
Premier tome d'une trilogie.Existe en livre numérique (2.99€).

 

8 réflexions au sujet de “La prophétie, Yggdrassil tome 1, Myriam Caillonneau”

  1. Je l’ai aussi beaucoup vu passer sur la toile, et comme la couv est jolie, il m’intéressait (oui, il m’en faut pas plus, lol). Ceci dit, je suis un peu plus mitigée avec ton avis, je risque de déceler les mêmes problèmes que toi… enfin peut être que je le lirai, à l’occasion.

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  2. Dommage que ta lecture n’ai pas été à la hauteur de tes espérances. Je comprends ce qui t’a déplu. Pour ma part, ces éléments ne m’ont pas dérangée, car j’ai rapidement plongé dans l’histoire sans me poser de questions. xD
    Je ne me souviens pas en détail de tout ce qu’il se déroule (si ce n’est le tandem de héros et la fin), mais j’en garde un très bon souvenir.^^

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