Chronique

Dragons du crépuscule d’automne, Les chroniques de Dragonlance 1, Margaret Weis et Tracy Hickman

Résumé:

Amis de longue date, ils ont suivi des chemins différents. Les voilà de nouveau réunis, mais tous gardent en leur cœur des secrets qu’ils ne peuvent révéler. Ils parlent de l’ombre qui s’étend sur le monde et de rumeurs de guerre : de légendes peuplées de monstres étranges et de créatures mythiques ; mais pas de leurs secrets, pas encore. Jusqu’à ce qu’une femme d’une grande beauté, et détenant un cristal magique, entraîne les compagnons dans le danger et les ténèbres, bouleversant à tout jamais leur vie et le destin du monde. Personne n’imaginait qu’ils deviendraient des héros… eux moins que quiconque.

Comment ce livre est-il arrivé entre mes mains?

Je l’ai acheté lors d’une OP Bragelonne car le synospsis me semblait chouette. Je ne connaissais pas du tout et j’ai depuis appris que c’est une histoire basé sur les modules du jeu de rôle Donjons et Dragons.

Mon avis:

Tanis le semi-elfe retrouve ses amis et compagnons  de quêtes après cinq ans de séparation. Ils se rejoignent tous, enfin presque tous, dans l’auberge dans laquelle ils se retrouvaient des années auparavant: Flint le nain ronchon, Tasslehoff le kender curieux et kleptomane (sorte de hobbit en plus filou), Caramon guerrier doux et puissant, Raistlin magicien cynique, frère du précedent, Sturm noble chevalier non adoubé. Tout ce petit monde va découvrir une ville qui se méfie de tout et est passée sous la coupe de prêcheurs qui incitent à la délation. Ils vont défendre un couple de « barbare » et se trouver précipités dans une fuite effrénée qui les conduira à une quête épique.

L’univers m’a plu. Il est riche et bien construit. Même s’il ne se démarque pas non plus énormément dans le genre, j’ai aimé le découvrir peu à peu avec sa mythologie, ses lieux mythiques ou encore son bestiaire.

L’histoire d’aventuriers qui se lance dans une quête est classique et je suis bien entrée dans l’histoire dès les premiers chapitres car les péripéties sont entraînantes. Les problèmes sont survenus en avançant plus dans le récit: la quête est vraiment calquée sur un jeu de rôles. Les héros avancent et des obstacles surgissent aléatoirement sur leur route. Absolument comme toutes les histoire de fantasy? Dans une certaine mesure oui, mais c’est vraiment flagrant ici. Ils passent une grande partie de l’histoire à subir, à fuir et à prendre des décisions à court terme. Il est possible de raconter l’histoire de héros qui ne savent pas ce qui leur arrive, mais au bout d’un moment, il leur faut un but, un objectif au moins à moyen terme pour que cela m’intéresse.

Mon plus gros problème furent les personnages trop uni-dimensionnel.

Les personnages féminins sont très peu nombreux et sont toutes en couple ou ont un lien amoureux avec un des hommes de l’équipe. Elles sont en outre très clichés et leur arc narratifs le sont encore plus. J’avais de l’espoir après une conversation où une d’entre elle reçoit les excuses de son compagnon pour avoir dit des choses idiotes et paf, l’attaque du grand vilain cliché a tout cassé. J’ai beaucoup levé les yeux aux ciel face à leurs réactions et au rôle qui leur est attribué.

Les personnages masculins ne sont pas en reste. J’ai eu l’impression de lire leur fiche de personnages au fil des pages. Ils sont très plats et ont une gamme de réactions très limitée. Encore plus que pour les femmes, leurs réactions sont clichés et par moment, leur fragile égo masculin m’a fait hurler. Entre celui qui veut aller se battre pour son honneur à tout bout de champs et oublie qu’il risque la vie de tout le monde pour ses bêtises (mais c’est un homme d’honneuuuuur…), celui qui est prêt à agresser sexuellement la fille qui lui plaît sur le champ de bataille car il a une poussée d’hormones et celui qui se vexe dès que sa fiancée a un peu trop de personnalité…. Il y a des tartes qui se perdent!

Je vais cesser le massacre. Je sais que ces romans datent des années 90 et cela peut expliquer la surabondance de clichés sexistes, mais la structure en elle-même du récit est perturbante. Je suis déçue car j’aime bien l’univers avec des races sympas et un concept intéressant de divinités. Cependant, des personnages agaçants et une structure narrative trop saccadées m’ont peu à peu gâché le plaisir de lecture.

Informations pratiques:
Publié en 1996  par Fleuve Noir puis en 2008 par Milady, 446 pages (23€)
Second tome d'une trilogie, Les chroniques de Dragonlance
Existe en livre numérique (5.99€)

12 réflexions au sujet de “Dragons du crépuscule d’automne, Les chroniques de Dragonlance 1, Margaret Weis et Tracy Hickman”

  1. Je passe mon tour sans regret malgré un bon début et une chouette couverture. Pour les clichés bien sexistes, je trouve quand même qu’ils sont lourds parce que les années 90, ce n’est pas non plus le début du siècle et que du coup, c’est encore moins pardonnable…

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