Chronique

Gardiens des cités perdues, tome 1, Shannon Messenger

Résumé:

Vous rêvez de visiter Atlantis ou la mythique cité de Shangri-La ? Suivez le guide !

Depuis des années, Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l’école, où elle n’a pas besoin d’écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d’une mémoire photographique… Mais ce n’est pas tout : ce qu’elle n’a jamais révélé à personne, c’est qu’elle entend penser les autres comme s’ils lui parlaient à haute voix. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d’histoire naturelle quand un étrange garçon l’aborde.

Dès cet instant, la vie qu’elle connaissait est terminée : elle n’est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu’elle a quitté douze ans plus tôt. L’y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante : qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on cachée dans le monde des humains ? Pourquoi n’a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé ?

Comment ce livre est-il arrivé entre mes mains?

Je voulais le lire depuis longtemps car c’est tout à fait le genre de livre jeunesse qui me fait du bien. Ma petite cousine avec qui j’échange beaucoup sur ses lectures l’a découvert et a adoré, ce qui a achevé de me faire craquer!

Mon avis:

L’histoire commence comme beaucoup de fantasy jeunesse: une jeune fille brillante qui ne se sent pas à sa place fait face à une révélation incroyable. Elle vient d’un autre monde et possède des pouvoirs exceptionnels. Elle va quitter notre univers, entraînée par le jeune Fitz, pour entrer dans une école magique où elle doit faire ses preuves.

J’ai trouvé l’univers d’origine de Sophie très chouette: l’école Foxfire, le bestiaire ou les différents pouvoirs des personnages. Le récit nous fait explorer et découvrir des éléments fantastiques et réjouissants en même tant que la jeune fille. J’apprécie vraiment ce genre de découverte.

Les protagonistes sont mignons, mais ils restent un peu trop dans un schéma classique à mon goût. Par exemple, le meilleur ami masculin de Sophie, Dex, m’insupporte dans sa possessivité. Ce type d’amitié toxique me rend folle et perpétue des clichés vraiment nocifs selon moi. A contrario, la relation parent/enfant avec Grady et Edaline est touchante.

C’est un livre jeunesse et je sais que le public visé en est très friand, mais j’aurais apprécié éviter le cliché de « l’ennemie jurée » jalouse, méchante parce que! ou encore le professeur qui déteste cordialement l’héroïne avec une raison tellement superficielle que c’en est un peu risible. Les personnages ne sont pas mauvais, mais mériterait un peu plus de profondeur et de motivations. Les émotions des protagonistes sont également un peu étonnantes: Sophie (13ans!) oublie très rapidement sa famille humaine, même si un effort est fait pour les évoquer de temps en temps ou la haine viscérale de Dex, nourrie de jalousie envers le beau  et populaire Fitz, qui est tellement peu fondée qu’elle est agaçante.

Sophie est tout de même une héroïne intéressante qui doit découvrir qui elle est vraiment tout en se construisant une nouvelle famille. Sa mémoire eidétique est un élément bien pratique pour faire avancer l’histoire tout comme son entêtement: heureusement, elle apprend et ne fait pas toujours les mêmes erreurs au fil des pages.

Ce roman est un tome introductif et cela se sent. Un très grande partie du récit se concentre sur l’apprentissage de Sophie et de ses amis. La proportion présentation de l’univers/développement de l’intrique m’a un peu fait penser à Harry Potter. La majorité de l’actions se passe dans le dernier tiers du récit. Ce n’est pas gênant pour moi qui aime bien découvrir de nouveaux mondes, mais je comprendrais que cela lasse.

Si la répartition de l’action ne m’a pas gênée, j’ai tout de même trouvé le fil conducteur de ce tome très léger. L’intrigue principale m’a laissée assez indifférente, je préférais les cours ou les situations d’exposition qui font vraiment travailler l’imagination. Je reconnais que la mise en place de ce roman est plutôt bien exécutée et elle permet d’envisager d’autres histoires avec le cadre qui s’est crée sous nos yeux. Je suis tout de même restée perplexe face à certains éléments narratifs dont je ne voyais pas l’intérêt.

Le système de magie est chouette, même s’il gagnerait à être plus détaillé. J’ai aimé l’idée de découvrir son talent à un age différent et avec un déclencheur différent pour chacun.

J’ai tout de même apprécia ma lecture, mais je m’attendais à adorer. J’ai donc ressenti une pointe de déception, ce ne sera pas un nouveau Harry Potter ou une Ewilan pour moi. C’est un livre jeunesse adapté à son public et probablement un peu trop pour moi. Vous savez pourtant à quel point c’est rare que je dise cela. L’univers est tout de même très sympa et amusant à découvrir. La suite m’intéresse car plusieurs éléments ont été mis en place pour une histoire très divertissante. Je le recommande totalement aux amateurs de littérature jeunesse 8-12 ans et aux enfants de cet âge. Pour les autres, ce roman sera peut-être un peu trop « jeunesse » pour vous! (je n’aime pas utiliser ce terme mais je ne vois pas comment l’exprimer différemment ici).

Informations pratiques:
Publié par Lumen en France en mai 2014, 517 pages (15€)
Premier tome d'une série de 8 tomes pour le moment (6 traduits à ce jour):
Gardiens des cités perdues. (Titre original:  Keeper of the Lost Cities)
Existe en livre numérique (9.99) et en poche(7.90€).

8 réflexions au sujet de “Gardiens des cités perdues, tome 1, Shannon Messenger”

Laisser un commentaire