Chronique

Les revenants de Withechapel, Georges Mann

Résumé:

Bienvenue dans un Londres étrange et merveilleux, une métropole en plein bouleversement. Ses habitants, quotidiennement éblouis par un déluge d’inventions, inaugurent une ère technologique nouvelle. Les aéronefs traversent le ciel de la ville tandis que des trains de surface parcourent ses rues et que des automates mettent leurs engrenages au service d’avocats ou de policiers. Mais le
vernis brillant du progrès dissimule une face sombre, car cet univers voit aussi des policiers fantômes hanter les ruelles de Whitechapel. Sir Maurice Newbury, Investigateur de la Couronne, oeuvre donc sans répit à protéger l’Empire de ses ennemis. Le jour où un dirigeable s’écrase dans des circonstances suspectes, sir Newbury et miss Veronica Hobbes, sa jeune assistante, sont appelés à enquêter tandis qu’une série d’effroyables meurtres met en échec les efforts de Scotland Yard, et qu’un épouvantable fléau ravage les quartiers pauvres. Ainsi débute, en une aventure qui ne ressemble à aucune autre, le premier volume des Enquêtes Extraordinaires de Newbury & Hobbes.

Comment ce livre est-il arrivé entre mes mains?

Grâce à une OP Bragelonne fin 2016. Il est resté dans ma PAL un certain temps avant d’être ressorti pour le Cold Winter Challenge.

Mon avis:

Dans un Londres steampunk et fantastique, Sir Maurice Newbury, qu’on qualifierai aujourd’hui d’anthropologue medico-légal et son assistante Miss Veronica Hobbes mènent l’enquête sur une série de meurtres par strangulation, quand le crash suspect d’un dirigeable survint. Sur ordre de la Reine, ils se rendent sur place et tentent de découvrir les raisons de cet accident. Les investigations les mènent dans les pires quartiers de Londres, ravagés par un terrible fléau qui condamne les habitants à s’enfermer à double tour dès que l’obscurité tombe…

J’ai bien aimé les deux personnages principaux en particulier Veronica, jeune femme moderne et volontaire qui va se révéler un atout pour son patron. Elle est intelligente, pugnace et loyale, malgré le poids d’un secret familial douloureux. Il y en a bien plus sous la surface que l’on pourrais le croire. Maurice, quant à lui, est un gentleman aux habitudes étranges, avec des penchants coupables pour des substances hallucinogènes. Il est affable, intelligent et traite son assistante avec beaucoup de respect. Ce personnage a un faux-air de Sherlock Holmes, en plus sociable et moins génie.

L’inspecteur Charles Bainbridge de Scotland Yard les aide dans les investigations. Ce n’est pas le cliché du policier inutile qui ne comprend rien, bien au contraire. Il apporte des éléments importants à l’enquête et à la dynamique de l’histoire. J’ai également apprécié ce personnage.

Le parallèle avec les aventures de Sherlock Holmes est assez évident. Hobbes et Bainbridge sont une double incarnation de Watson. Ils apportent leur soutien à Maurice, professionnellement, mais aussi en essayant de l’aider, sans jugement, à surmonter certains de ses démons. D’autres aspects similaires se révèlent, comme un hommage, au fur et à mesure que l’histoire avance, notamment dans la révélation finale. Je ne suis pas une grande lectrice de Sir Conan Doyle, mais je n’ai pas trouvé les références trop lourdes.

L’enquête est intéressante, même si elle manque un peu de suspense. Je ne me suis pas vraiment demandé qui était coupable tant cela me semblait évident. Le mobile est plus flou, mais des nombreux indices nous oriente dans la bonne direction rapidement. J’ai donc trouvé les péripéties divertissantes, sans être exceptionnelles. Les petites références à la pop-culture sont amusantes, notamment Dr Who et probablement d’autres que je n’ai pas saisi.

Nous arrivons maintenant aux points qui fâchent, car mon avis sur cette lecture est assez mitigé.

Le premier n’est pas vraiment un défaut mais plutôt une complainte personnelle. Pourquoi? Pourquoi suis-destinée à lire involontairement des livres avec des zombies? Alors, en effet, on parle d’un fléau qui ravage la population, mais je n’ai vraiment pas imaginé ce genre de chose. Je pensais plus à la Peste Noire… J’admets que, dès les premières pages, la couleur est annoncée, on croise ces créatures rapidement. J’aurais pu m’arrêter, mais je n’aime pas abandonner mes lectures, surtout quand c’est pour un challenge. C’est donc un mélange de malchance et d’entêtement! Cela a diminué mon plaisir de lecture car, même si ces morts vivants sont très peu présents dans l’histoire, ils ne sont vraiment pas sympas et rapides!

Deuxièmement, j’ai eu du mal avec la romance qui se profile. J’ai trouvé qu’elle n’apportait vraiment rien à l’histoire, au contraire. Ces deux personnages fonctionnent très bien ensemble sans aucun sous-entendu romantique. J’ai presque eu l’impression que l’auteur se sentait obligé d’ajouter de l’amour dans son histoire. L’amitié, la confiance et le respect mutuel, ce n’est pas une relation assez intéressante à décrire?

Enfin, il y a des facilités scénaristiques assez flagrantes au fil du récit. Je pense particulièrement à un élément concernant Maurice et ses capacités de récupération qui m’a fait lever les yeux au ciel. Cela cause un certain ennui par moment, combiné avec la simplicité du mystère à résoudre.

Pour conclure, j’ai passé un moment agréable avec les personnages de cette histoire, malgré la présence de zombie. Je ne garderais pour autant pas un souvenir mémorable de ce livre qui utilise des ficelles très convenues pour son intrigue. L’histoire est trop linéaire à mon goût, malgré de bons éléments d’intrigues et de personnages. J’avais beaucoup d’attentes car j’ai vraiment envie de découvrir le genre steampunk. Elle n’ont été qu’à moitié comblées. J’espère trouver un livre qui m’emportera vraiment dans un univers de ce type (et sans zombies 😀 )! Ce n’est plus arrivé depuis mes lectures dans l’univers de Gail Carriger.

Informations pratiques:
Paru en novembre 2013 chez Panini, 400 pages (19.90€).
D'autres enquêtes de Newbury et Hobbes existent, mais elles ne sont pas encore traduites.
Existe en livre numérique (8.99€).

10 réflexions au sujet de “Les revenants de Withechapel, Georges Mann”

    1. Et bien, même pour une novice de son oeuvre (je connais Sherlock avant tout à travers les adaptations ciné, TV et séries) les références sont évidentes, pas toujours très subtile d’ailleurs. En fait tu prends cet univers et tu saupoudre d’un brin de Dr Who!
      On ne voit pas beaucoup les espèces de zombies, mais ils ont un rôle dans le déroulé de l’enquête.
      Quant à la romance,… vraiment trop téléphoné.
      Je ne peux pas vraiment te le conseiller, même si l’avks de qqun qui connaît vraiment Sir Conan Doyle m’intéresserait 😉

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  1. Tu m’as fait sourire avec ton histoire de zombie que tu retrouve dans tes lectures malgré toi xD En tout cas l’univers a l’air intéressant et j’avoue que ce fléau m’intrigue pas mal … Mais je suis moins emballée par les facilités, le manque de suspense et la romance qui n’apporte rien à l’histoire …

    Aimé par 1 personne

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