Résumé:
Katherine of Aragon: The True Queen by bestselling historian Alison Weir, author of The Lost Tudor Princess, is the first in a spellbinding six novel series about Henry VIII’s Queens. Alison takes you on an engrossing journey at Katherine’s side and shows her extraordinary strength of character and intelligence. Ideal for fans of Philippa Gregory and Elizabeth Chadwick.
A Spanish princess. Raised to be modest, obedient and devout. Destined to be an English Queen.
Six weeks from home across treacherous seas, everything is different: the language, the food, the weather. And for her there is no comfort in any of it. At sixteen years-old, Catalina is alone among strangers.
She misses her mother. She mourns her lost brother.
She cannot trust even those assigned to her protection.
KATHERINE OF ARAGON. The first of Henry’s Queens. Her story.
History tells us how she died. This captivating novel shows us how she live
Comment ce livre est-il arrivé dans mes mains?
Le livre numérique était en promotion et il m’a donné envie de me lancer, grande amatrice d’Histoire que je suis.
Mon avis:
Le récit débute quand Catalina, future Katherine, se prépare à quitter son Espagne natale et chérie pour l’Angleterre de son promis, Arthur, héritier de la couronne. La jeune femme, éduquée et docile est prête à faire face à son destin, malgré le manque qu’elle ressent déjà de sa mère et de son pays. Elle va petit à petit découvrir les manigances de la cour d’Angleterre avec le peu de pouvoir qui lui est attribué, en particulier après la mort de son nouvel époux, avec qui elle n’a pas pu consommer le mariage.
Malgré quelques longueurs, j’ai trouvé ce roman passionnant. Se plonger dans l’esprit d’une femme d’une autre époque, qui accepte que sa vie dépend uniquement des décisions des hommes autour d’elle et ne peut utiliser son influence que dans une certaine limite, malgré un intellect brillant, fut une expérience nouvelle. Alison Weir m’a fait aimer cette princesse, puis reine, dévouée, intelligente aimante et pieuse. Tout en respectant les évènements historiques majeurs, elle fait des choix dans la narration qui m’ont vraiment impliquée dans le récit.
En effet, le fait de n’avoir que le point de vue de Katherine permet de souligner l’amour qu’elle porte à Henri VIII jusqu’à sa mort et malgré tout ce qu’il lui a fait subir tout en soulignant le manque d’information qu’elle doit parfois subir (que ce soit sur les aventures extraconjugales de son époux ou les affaires d’Etat). Sa mise à l’écart du pouvoir et de la vie de son mari progressive malgré un mariage initialement d’amour m’a brisé le coeur.
Voir une reine, privilégiée et éduquée, perdre 6 des 7 enfants qu’elle porte et le peu d’influence qu’elle a eu sur sa chute est un indicateur terrible de la place des femmes dans la société anglaise de l’époque. N’être utile qu’à l’aune des héritiers que l’on arrive à produire pour son époux est si dégradant tout en étant absolument hors de contrôle. La dignité et le dévouement jusqu’à la fin à ses croyances catholiques mais aussi à son époux semble incompréhensible de nos jours. Pour autant, les choix narratifs et psychologiques de l’autrice nous permettent d’entrer en empathie avec les choix de Katherine qui sont cohérents avec sa personnalité et son éducation.
J’ai également beaucoup apprécié l’introduction discrète (puis évidente pour la première), d’Anne Boleyn et Katherine Howard, deux des futures épouses d’Henri VIII.
Faire le choix de concentrer le récit sur les six reines et non sur le roi est un choix que j’apprécie. Il redonne une voix et un rôle à ces femmes qui pour la plupart ont subi un destin injuste à cause de la volonté d’un homme. Henri VIII est souvent présenté comme un barbe bleu caricatural. Le choix fait ici lui redonne son humanité et sa responsabilité face à ses choix: souvent influençable, colérique, obstiné et égocentrique. Sa volonté d’avoir un héritier et ses tocades ont causé la perte de nombres de ses épouses.
Pour autant, chacune a une voix et j’espère apprécier autant les 5 autres tomes que celui-ci. Katherine d’Aragon n’avait que dédain et mépris pour « The Lady » (Anne Boleyn) à la fin de sa vie, mais j’ai hâte de découvrir le récit de son point de vue malgré sa fin plus que tragique.
Si vous aimez découvrir l’Histoire et entrer dans la tête de personnages historiques fascinants, je vous recommande grandement ce premier tome. Il a des longueurs, mais si vous lisez bien l’anglais, n’hésitez pas à vous y plonger pour redécouvrir l’histoire romancée de Katherine d’Aragon: une femme dévouée et intelligente, trahie par un époux libidineux et à la recherche d’un héritier légitime.
Informations pratiques:
Publié par Ballatine Books en 2016, 624 pages (32.76€).
Existe en livre numérique (0.99€) et en Broché 10,40€.
Premier tome d'une série de 6 livres, Six Tudor Queens
Non Traduit en France à ce jour.
Quel destin ! Le roman a l’air passionnant et éprouvant puisqu’on semble complètement entrer en empathie avec cette femme intelligente qui va subir encore et encore.
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En effet, être dans sa tête et se mettre à sa place fait vivre toute une gamme d’émotions compliquées, même quand elle est heureuse car on sait ce qui va venir par la suite… C’est un personnage historique vraiment intéressant et qui mérite (comme beaucoup de femmes) plus de lumière 🙂
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